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Azur Cheval Nature
21 février 2007

Le parage naturel pour un cheval aux pieds nus!

NB: Avant de commencer, je voulais préciser que je me suis permise d'utiliser des photos personnelles pour illustrer le sujet. Si celà vous dérange et que vous ne souhaitez pas apparaître, merci de me le signaler, je ferai en sorte d'arranger celà. Mais en aucun cas, je ne citerai vos noms à moins que vous ne me donniez le feu vert.

A/ COMMENT ON EN EST ARRIVE LA...

Le titre peut certainement vous interpeller et vous surprendre. Autant que moi il y a quelques temps, quand je croisais un cheval sans fers et où je pensais que c'était une catastrophe, une négligence.

Pour preuve: quand j'ai acheté mon cheval, il ne lui restait plus qu'un seul fer (il avait perdu les autres) et ma seule priorité était de vite faire revenir le maréchal pour qu'il soir referré....Et pourtant, si j'avais su...J'avais pris une photo de ses pieds et sans le savoir, je tenais entre mes mains un pied tel qu'il devait être pour être en bonne santé!

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Ce sujet me tient énormément à coeur et vous aller comprendre pourquoi.

Tout a commencé en août l'année dernière avec l'achat d'un magazine qui venait tout juste de sortir: "Cheval au naturel". Curieuse, je l'achète car le mot "naturel" m'a quelque peu attiré... J'ouvre et là j'ai cru entrer dans une nouvelle dimension! Le magazine traitait de choses nouvelles dans le milieu du cheval comme un cavalier "bizarre" qui monte debout sur 4 chevaux lancés au galop et.....en liberté, sans rien pour les mener! Magnifique! C'est un certain Lorenzo...

Adieu, équitation classique, et autre thèmes rébarbatifs!

Entre autres sujets intéressants et forts révolutionnaires, me voilà arrivée sur un sujet surprenant: un sabot sain pour une vie saine ou l'âge du fer révolu et tout un article sur la possibilité de dire adieu aux fers et ceci, pour le bien-être du cheval. Je décide donc d'en apprendre un peu plus et de m'intéresser de plus près à tout celà.

C'est alors qu'à ma grande surprise et celà m'a beaucoup amusé, je lis ce fameux article et fais la rencontre virtuelle d'un certain Patrice Martin.... Très amusant, il a installé son élevage de chevaux appaloosa dans le village même où j'ai habité 2 ans, il y a plus de 10 ans, dans le gard, à Bréau et Salagosse précisément.

Peu de temps plus tard, mon copain me fait la surprise de commander le dvd sur le sujet, intitulé "premiers" où l'on parle de chevaux sans fers et d'éthologie et d'un joli reportage tourné chez Patrice Martin.

Je le regarde et là...........ce fut comme une révélation, un électrochoc! Je n'en croyais pas mes yeux et pourtant, tout celà était horrible. Comment le fer à cheval, pourtant si bien intégré dans le milieu équestre et pourtant si indispensable soit disant, pouvait-il être si mauvais pour le cheval? Serions-nous ignorants à ce point pour croire qu'un cheval ne peut pas vivre sans fers? On dit "pas de pied, pas de cheval" mais autant dire "pas de fer, pas de cheval" alors! Quand on voit que souvent les planches anatomiques du cheval sont représentés avec des fers comme si le fer faisait partie intégrante du cheval et que ce dernier naissait avec!

  Pour moi, c'était tout simplement évident: il me fallait déferrer mon cheval et ce, au plus vite....

L'histoire avait commencé..............

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Avant toute chose, je précise que je suis novice à propos de ce sujet et je ne fais que retranscrire ici mon expérience et  tout ce que j'ai pu apprendre, pour vous en faire profiter du mieux possible.

Donc je reprends mon histoire....

A partir de là, j'ai commencé à en parler autour de moi en disant "je vais déferrer mon cheval", au risque bien entendu de passer pour une tarée ou une inconsciente...

Et de là, je passe le dvd à une amie (chez qui mon cheval est en pension) et pour elle, ça a été bien plus qu'un électrochoc, ça l'a complètement bouleversée à en avoir les larmes aux yeux!! Si, si!

Nous étions deux et c'était un petit commencement. La propagande continua son chemin! Le dvd passa de mains en mains et provoqua à chaque fois les mêmes réactions. Même un maréchal ferrant....

Tour à tour, tous les chevaux de la ferme (5) se retrouvèrent pieds nus, ainsi que ceux de la voisine!

Photobucket - Video and Image Hosting Mon cheval le jour du déferrage le 26 février 2006, avec ses fers!

Photobucket - Video and Image Hosting Sans ses fers! Que c'est beau!!

Mais là, une autre question se posa: nous savions que le fer était nuisible au cheval et qu'il serait donc mieux sans. Certes... Mais celà ne suffisait pas, il fallait un parage (ou taille du sabot) adapté. Seulement, la plupart des maréchaux savent parer mais de façon classique, ce qui ne permet pas au pied de récupérer pleinement ses fonctions comme il l'aurait fait à l'état sauvage. Parfois il faut aider la nature...

Et puis beaucoup de maréchaux font la sourde oreille ou nous traitent de demeurées quand on demande à déferrer nos dadas. Beaucoup sont réfractaires, il est vrai. Par manque d'information, de volonté ou tout simplement par soucis commercial car bien entendu, ferrer est plus rentable que parer. La parenthèse est refermée...

Nous savions désormais qu'un seul et unique maréchal en France avait cessé de ferrer et proposait le parage naturel: M. Patrice Martin, installé dans les Cévennes. Bravo à lui pour son courage et sa détermination! Car ce n'est pas facile de s'imposer face à tant de préjugés et critiques! Et pourtant il a le mérite d'avoir réussi ce pari!

Nous nous mettons en relation avec lui et nous organisons un stage qui aura lieu chez nous en mai 2006!

Notre "propagande" fut apparement efficace puisque nous étions 5 décidés à faire le fameux stage. Dont un maréchal ferrant.

Et c'était parti.

Chaque jour nous surveillions les pieds de nos chevaux (pousse, texture, angle..etc..) et faisions tout pour que la transition se fasse dans de bonnes conditions. Avec photos à l'appui!

Ci-dessous, les 4 pieds de mon cheval le 4 avril 2006, soit pratiquement un mois et demi après son déferrage.

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Antérieur droit

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Antérieur gauche

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Postérieur droit

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Postérieur gauche

Avec la création d'un pédiluve (nécessité au pied d'être suffisament hydraté), puis nous faisions marcher nos chevaux sur le bitume et des chemins rocailleux.

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Certains chevaux souffraient de se retrouver sans "chaussures " et rechignaient à marcher sur du dur, d'autres semblaient à l'aise...En tout cas, quel bonheur de se retrouver entre personnes qui pensent pareil!

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Nous cherchions le plus d'infos possibles sur le net, nous nous inscrivîmes sur des forums pour pouvoir parler du sujet avec des personnes qui avaient déjà déferré ou qui souhaitaient le faire..

Voilà pour la petite histoire. Maintenant je vais essayer de vous expliquer en quoi la ferrure est nuisible et surtout comment parvenir à laisser un cheval pieds nus.

Le stage que nous avons fait sera expliqué aussi.

B/ LE STAGE

Le stage que nous avons fait s'est déroulé chez nous et il a duré 3 jours pleins et intenses.

Le premier jour a été celui de la théorie où on a appris comment était fait un pied de cheval et comment il fonctionnait. A travers celà, nous avons aussi appris et compris tous les tords que pouvaient causer la ferrure. Et d'autre part, comment parvenir à laisser un cheval sans fers à conditions de respecter certains paramètres.

Le deuxième jour a été celui de la pratique où nous nous sommes entraînés sur des pieds de chevaux morts. Rassurez-vous, pas ceux des nôtres mais des pieds de chevaux qui ont malheureusement connu l'issue de la boucherie. Ces pieds ont donc été récupérés par Patrice à l'abattoir avant sa venue. Et nous le remercions pour cette ingrate et macabre tâche.  Paix à l'âme de ces chevaux qui ont payé de leur vie.. Au moins ils n'auront pas été tués pour rien si j'ose dire...

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Il va de soi que l'intérêt de travailler sur des pieds morts est bien entendu d'apprendre sans risques et de pouvoir se tromper car on ne  risque pas de blesser le cheval. Et quand on est novice, on fait des erreurs!

Le troisième jour est le but ultime, la finalité de ce stage. Il s'agit du parage de nos propres chevaux.

Je vais donc détailler en 3 parties et bien vous expliquer, avec des  photos pour mieux illustrer.

PS: j'aurais peut-être tendance à paraphraser ce qu'on nous a appris mais je tenais à vous rapporter ici tout ce que je sais. Votre savoir et vos critiques sont les bienvenus! N'hésitez pas à poster des commentaires. Nous pouvons même en discuter sur mon forum que vous trouverez en page d'accueil de mon blog.

PS: j'ai utilisé des resources trouvées sur le net. Alors si ces données vous appartiennent et si vous ne voulez pas qu'elles soient utilisées, merci de me le signaler.

I- La théorie:  le fonctionnement du pied, les méfaits du fer.

1) Le pied du cheval: les différentes parties et leur fonction

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Un peu d'anatomie!

a) Avant-propos

Le pied est souvent accusé d'être le point faible du cheval.

C'est une merveilleuse mécanique qui assure des fonctions d'amortissement.

« Pas de pied, pas de cheval »

Qu'y a-t-il dans cette boîte de corne ?

L'observation est le meilleur moyen pour comprendre l'anatomie.

Le poids supporté par les trois membres d'un cheval au repos est de 150 kg pour chaque antérieur et 200 kg pour le postérieur à l'appui et c'est en tonnes que l'on s'exprime à la réception d'un obstacle.

Les chairs à l'intérieur du pied sont protégées par une enveloppe de corne : le sabot. Cette corne est insensible, comme nos ongles.

Le sabot s'allonge environ de 0.6 cm à 1 cm par mois. Il faut donc environ 9 à 12 mois pour que toute la corne du sabot soit renouvelée.
La croissance est plus rapide si le cheval travaille en terrain dur et dans un climat humide.

Une bonne alimentation aide à la reconstitution de la corne. Acides aminés soufrés (AAS : méthionine et cystéine) associés au Zn, Cu, Vit.A et H participent activement à la synthèse de la kératine.

b) Structure externe du pied

Le sabot est une enveloppe cornée qui protège les tissus sensibles du pied et la 3ème phalange. Il présente des formes diverses résultant des influences héréditaires ou fonctionnelles. Sa nutrition est assurée par le derme formant le podophylle.

---La paroi ou muraille

C'est la partie visible du sabot lorsque le pied est posé. Elle contient environ 25% d'eau. Elle a la forme générale de la face antérieure de l'os du pied. En arrière, elle est repliée en dedans et en avant pour former les barres qui encadrent la fourchette.

Les feuillets du pododerme de la paroi ne forment qu'une couche de corne mince, recouverte par une couche protectrice épaisse surmontée du périople. La couche protectrice et le périople sont formés par le pododerme de la couronne et du bourrelet périoplique.

C'est un épithélium corné constitué de 3 couches :

  1. la couche superficielle:
    qui est formée par
    le périople et le périonyx (protège la paroi de l'évaporation)
  2. la couche moyenne
    C'est la couche la plus dense. Elle renferme les pigments.
  3. la couche profonde - tissu kéraphylleux
    C'est la couche lamellaire ou
    kéraphylle qui constitue l'épiderme lamellaire du sabot

Vue d'ensemble

La paroi pousse donc d'environ 6 mm par mois à partir du bourrelet principal ou périoplique, union du chorion périoplique et du chorion choronaire, tout autour de la couronne.

L'accroissement de la corne est appelée l'avalure.
Dans les climats froids, en hiver ou dans les climats secs, la croissance est plus lente.

Les variations de la formation de corne sont en rapport avec l'intensité de l'irrigation sanguine. Elles se traduisent par la formation d'un cercle sur la paroi.

L'épaisseur de la paroi décroit progressivement depuis la pince jusqu'aux talons.

Zones de la face inférieure

Les zones les plus rigides et par conséquent les plus résistantes sont la pince et les arcs boutants où la paroi se retourne pour former les barres.
La finesse de la paroi en quartiers et surtout en talons lui confère une certaine élasticité.

La paroi est divisée en 4 régions :

  • la pince
  • les mamelles
  • les quartiers
  • les talons ou arcs boutants

L'obliquité, la direction et l'épaisseur de la paroi varient suivant les pieds.

---La face plantaire

-La sole

Elle forme la surface palmaire ou plantaire.
Elle est constituée d'environ 33% d'eau.
La sole ne devrait pas être à l'appui car, au contact du sol, elle subit souvent des contusions :
bleimes.
Elle est convexe à l'intérieur, en forme de clé de voûte pour résister aux pressions.
Cette corne est moins dure que la paroi mais assez résistante pour protéger la surface solaire du tissu velouté et de
la 3ème phalange qu'elle recouvre.

La portion de la sole contenue entre la paroi et les barres est appelée l'angle de la sole et c'est la localisation des seimes en talon.

La ligne d'union ou sillon entre la paroi et la sole se nomme sillon circulaire ou ligne blanche.

Si la sole est sensible, il faut examiner celle-ci à l'aide d'une pince exploratrice afin de situer le mal éventuel.

sole entière douloureuse, il faut penser à :
 
 
un point précis de la sole est douloureux, il faut penser à :

-La fourchette

C'est une masse de corne élastique à deux branches qui s'allonge en pointe vers la pince, comme un V allongé jusqu'au ¾ du pied.
Elle occupe l'espace situé entre les barres et la sole. Elle contient environ 50% d'eau. Elle recouvre le coussinet plantaire qui remplit d'autant mieux son rôle d'amortisseur lorsque la fourchette porte à l'appui. Ses branches forment deux lacunes latérales et une lacune médiane qui s'unissent vers l'arrière en talon par l'intermédiaire des glomes.

La fourchette se divise en 3 parties :

  • l'apex (extrémité antérieure)
  • la base (portion postérieure)
  • l'épine (crête centrale de la surface interne)

    Fourchette

La sole et la fourchette forment le plancher du sabot.
La corne de la sole et de la fourchette est secretée par la chair véloutée.
Sa croissance n'a lieu qu'en épaisseur.
Elle est filandreuse, flexible, élastique.
Les talons et la fourchette s'écartent lorsque le pied vient en appui sur le sol.

-Le bourrelet périoplique ou périople ou bourrelet principal

C'est une mince bande de corne molle et souple autour de la couronne qui s'étend sur la partie supérieure de la paroi.
Il sécrète un vernis qui protège la muraille du dessèchement et de l'excès d'humidité.
La corne sécrétée par le bourrelet principal, pousse en étroite jonction avec ces membranes de chair feuilletée et veloutée.

c) Structure interne du pied

Les parties intérieures du pied et du sabot constituent des organes extrêmement sensibles qui influencent les allures du cheval.

---Les os du pied

-L'os du pied ou phalange distale (3ème phalange)

Il forme l'articulation du pied avec la 2ème phalange.
Il sert de base de soutien au pied et donne sa forme au sabot.
Il est concave en dessous pour répartir les charges reçues sur la partie convexe de
la sole.

-L'os de la couronne (2ème phalange)

C'est un os très court qui est dans le prolongement de l'os du paturon (1ère phalange).

-L'os naviculaire ou petit sésamoïde ou sésamoïde distal

C'est un petit os allongé qui se situe entre l'articulation des 2ème et 3ème phalanges, sur la partie postérieure.
Il agit sur le tendon perforant au moment où les articulations jouent entre elles à la pose du pied, en augmentant la tension du tendon et en freinant la descente de la 3ème phalange au fond de la boîte cornée.
Il est soutenu par le tendon fléchisseur qui le sangle par derrière et par dessous et il est lubrifié par la synovie produite par la synoviale articulaire.
Malgré sa petite taille, l'os naviculaire est très important et la moindre lésion engendre des troubles locomoteurs.
Cette articulation est très mobile.

L'os du pied, l'os naviculaire et l'os de la couronne sont entourés de cartilages, reliés par des ligaments et consolidés par des tendons.

-Les tissus mous

-Les fibro-cartilages complémentaires de la 3ème phalange ou cartilages ungulaires

Le fibro-cartilage complémentaire ou latéral forme une aile de chaque côté de la 3ème phalange.
Ce sont deux lames d'un tissu élastique et résistant qui continuent l'os du pied en arrière en remontant sur les côtés.
L'ossification de ces cartilages complémentaires = formes cartilagineuses

-Le coussinet plantaire ou digital

Il se trouve entre les fibro-cartilages, en arrière et en dessous du tendon fléchisseur.
Il forme également les bulbes des talons.
C'est un tissu élastique qui se comprime pour amortir les chocs du pied sur le sol.

Cartilages et coussinet plantaires entrent dans l'appareil d'amortissement propre du pied.

---Les chairs du pied

-Le chorion (couche dermique du pied) ou tissu kéraphylleux

C'est un tissu vascularisé qui assure la nutrition du pied en différentes parties.
Cette couche lamellaire contient environ 600 lames primaires et chacune de ces lames porte environ 100 lames secondaires.
Ces lames sont formées par un assemblage de millions de petites "pailles" collées les unes aux autres. Chacune des "pailles" est constituée de protéines en spirales.

Toute la vie du cheval, ces protéines sont synthétisées et assemblées au niveau du bourrelet coronaire de façon continue.
Les "pailles" s'allongent donc, chaque mois de 6 à 8 mm environ.

Le tissu kéraphylleux est divisé en 5 parties :

-chorion périoplique

Fine bandelette située dans le sillon périoplique qui se trouve au-dessus du bord supérieur de la paroi.

-chorion de la couronne

Forme avec le chorion périoplique un épais bourrelet qui occupe le sillon de la couronne.
Il est très vascularisé.

-chorion pariétal ou podophylle ou chair feuilletée

Rattachée à la surface dorsale de la 3ème phalange, la chair feuilletée, constituée d'innombrables lames verticales réparties sur tout son pourtour, unit les parties vivantes à la corne.
Sur le dessous se trouve la chair veloutée.
Son rôle est de nourrir le sabot et de soutenir la 3ème phalange à l'intérieur du pied.

-chorion de la sole ou tissu ou chair veloutée

Elle est constituée d'une infinité de petits cônes, tapissant la face intérieure de la 3ème phalange et du coussinet plantaire situé sous la sole.

-chorion de la fourchette

Assure la nutrition et la croissance de la fourchette.

Vue en coupe : parties profondes

d) Fonctionnement

Lorsque le pied touche le sol, les talons s'écartent, donc la fonction d'amortissement du pied ne peut se réaliser sans une parfaite élasticité du sabot et des fibro-cartilages complémentaires ainsi que de la fourchette.

 

Phases de l'appui La solidité est assurée par l'intégrité du tissu osseux des phalanges, la rectitude de leurs aplombs et la parfaite soudure, par l'intermédiaire de la chair feuilletée, de la 3ème phalange et de la boîte cornée.

Un pied sain ne saurait être fonctionnel que s'il repose correctement au sol, c'est-à-dire d'aplomb.

Quand le pied touche le sol, une partie du sang circulant dans le pied est contenue par la pression qu'exercent les fibro-cartilages.
Ce sang constitue un coussin et contribue aussi à l'amortissement des chocs.

Biomécanique du pied

L'os du pied, sous le poids du corps, bascule vers le bas et l'arrière, entraînant dans ce mouvement la partie antérieure du sabot auquel il est soudé, et écrase le coussinet plantaire et la fourchette.

Force d'appuiLe coussinet se trouve ainsi coincé entre la fourchette et le sol vers le bas, le tendon fléchisseur, l'os du pied vers le haut.

Le pied s'écarte donc sur les côtés en poussant les fibro-cartilages contre la paroi qui suivra, ainsi que les talons.

La fourchette se déforme et son épine comprime le coussinet digital qui s'élargit sur les côtés et pousse contre les cartilages ongulaires de la 3ème phalange.

Ces cartilages jouent le rôle de pompe et envoient le reste du sang dans le membre.

Si les cartilages ne sont pas sains, ils perdent leur élasticité et ne remplissent plus correctement leur fonction et le cheval s'expose à des commotions, à une circulation de retour insuffisante = engorgement des membres.

Le pied est un centre d'amortissement et de neutralisation des chocs et pressions. Parties profondes du pied

Au moment du poser, les pressions accumulées sur l'os du pied et l'os naviculaire tendent à les enfoncer dans le sabot et à abaisser le coussinet plantaire, la fourchette et la sole.

Le coussinet plantaire pressé entre les os et la fourchette se trouve aplati et élargi.
Il pousse latéralement contre les cartilages et provoque l'élargissement du sabot dans sa partie arrière principalement.
Ce mouvement est limité à quelques millimètres.

 

L'appui au sol de la fourchette est déterminante.

aplombs

Lorsque la fourchette n'est pas à l'appui, elle s'affaisse légèrement, le coussinet n'est plus suffisament écrasé pour remplir son rôle qui devient alors quasi inexistant.

---Conditions nécessaires au rôle d'amortisseur du pied

-l'écartement des talons (c'est pourquoi il n'y a pas de clou au dernier tiers du fer)
 
-la souplesse des fibro-cartilages et de la corne
 
-l'appui d'une fourchette saine au sol

Si l'une de ces trois conditions n'était pas remplie, tous ces efforts auraient lieu à l'intérieur du pied en laissant les surfaces osseuses s'entrechoquer.

Par souffrance, les allures deviennent piquées, la circulation sanguine, par absence d'effet de pompe, est ralentie, la fourchette se retracte et remonte vers le haut du pied, les talons se resserrent et la sole devient de plus en plus concave.

Si les chocs sont trop brutaux (sur une piste dure), les vibrations des pieds et des phalanges provoquent de l'ostéo-arthrite et des tendinites.

Pendant la phase de soutien, la répartition des forces d'appui sur la face solaire du sabot n'est pas uniforme.

La paroi du sabot, qui repose sur le fer, supporte la majorité des efforts, la fourchette et la sole n'assurant qu'une faible part de cette fonction.

Dès l'impact du pied sur le sol, les talons et les quartiers sont davantage chargés (60%) que les mamelles et la pince.

Un pied fuyant (angle du pied très inférieur à 55°) sera en surcharge en talon (70% de la charge et plus) ce qui favorisera les lésions.

Aplomb : angles

La partie médiane du sabot supporte davantage d'efforts que le côté.
A l'intérieur du sabot, la 3ème phalange est normalement maintenue par trois forces qui s'équilibrent :

  1. la suspension à la paroi par l'adhérence dermo-épidermale
  2. la tension du tendon fléchisseur profond
  3. l'appui dorsal de la 2ème phalange
---L'expansion des talons

Au cours de la phase d'appui, au moment de la descente du boulet, la force verticale du poids du corps est transmise aux deux tiers postérieurs du sabot.

Le coussinet plantaire, formé d'un tissu fibro-adipeux très irrigué, reçoit cette force et la distribue à l'ensemble de la sole. Celle-ci, grâce à sa structure concave renforcée par les armatures des barres, transforme alors la poussée verticale en pression horizontale sur les cartilages complémentaires.

La fourchette, qui est la structure la plus molle du pied, se déplie permettant l'expansion latérale des talons.

Dès que l'appui cesse, les talons se resserrent à nouveau grâce aux propriétés d'élasticité de la corne, de la fourchette et des cartilages complémentaires.

Ces mouvements d'expansion et de contraction du coussinet plantaire et des parois assurent un brassage de sang et activent la circulation du membre.

Si le terrain est mou, la fourchette vient en contact avec le sol à chaque foulée sans que cela pose de problème.

Par contre, si le terrain est dur, cela n'est pas souhaitable car :

  • la corne qui recouvre la fourchette est très tendre et à tendance à s'échauffer rapidement.
  • quand la fourchette prend fortement appui sur le sol, les structures internes du pied, en particulier l'os naviculaire, se trouvent prises en sandwich entre la poussée verticale venant du dessus et le sol en dessous.
    Elles sont, en conséquence, soumises à de très fortes pressions.

Au poser, le pied s'écarte un peu au niveau des quartiers et beaucoup au niveau des talons. C'est pour ne pas empêcher cet écartement que l'on ne broche jamais un fer à l'arrière. L'appui de la fourchette au sol est essentiel pour que le pied puisse jouer son rôle d'amortisseur.

Fouchette hors d'appui

Source: www.galopin-fr.net

 

2) Les méfaits du fer

Photobucket - Video and Image Hosting Un fer et ses clous....

Les premières traces de l'utilisation du fer remonterait, d'après des découvertes archologiques, à l'époque des Celtes. Puis les Romains l'utilisèrent aussi. Les premiers témoignages écrit datent du IVème-Vème siècle.

Apparemment et si on s'en réfère à l'histoire, le fer à cheval se serait répandu aux alentours du Moyen-âge soit il y a un peu plus de mille ans.

On suppose aussi que le fer s'est imposé comme une nécessité à partir du moment où le cheval était confiné dans des écuries. Le but était tout simplement d'avoir le cheval à sa disposition, prêt et utilisable comme un bon outil que l'on rangerait à sa place après usage. On ne se souciait guère à l'époque du bien-être du cheval et de son besoin d'espace et de mouvement.

En fait, ce confinement rendait les pieds des chevaux fragiles et la corne pourrissait au contact du purin, celui-ci dégageant de l'ammoniac.

Le fer est apparu plus comme moyen de remédier à celà.

Et peu à peu, le fer s'est imposé comme une évidence aux yeux de tous et on ne se posait même pas la question. IL FALLAIT FERRER UN CHEVAL UN POINT C'EST TOUT. Déjà au 19ème siècle, des études ont montré que le ferrage avait beaucoup d'inconvénients. Il était devenu un mal nécessaire. Pourtant, on tenta de trouver d'autres alternatives en créant des sandales de bois et de paille ou même encore aujourd'hui, en collant des sortes de fers ou plaques en résine. Mais aucun de ces moyens n'est apparu comme meilleur que la ferrure d'un point de vue d'abord économique ensuite pratique, la résistance et la longévité. Aujourd'hui, un propriétaire est "tranquille" pendant 6 à 8 semaines voire plus selon la vitesse de pousse de la corne. Alors autant ne pas chercher à comprendre ni changer les choses quand elles se sont si bien installées comme une évidence!

Et l'idée s'est tellement ancrée dans la tête des gens qu'aujourd'hui encore le fer est indissociable du cheval quoi qu'on en fasse. Le ferrage fait partie donc des bons soins à apporter à son cheval, tout comme le nourrir ou le panser. Quand on s'amuse à regarder des planches d'anatomie, je le redis, bien trop souvent on y voit des sabots ferrés où chaque partie du fer est elle-même détaillée au même titre que chaque partie du corps et du pied du cheval!

On oublierai presque que ces animaux sont bel et bien nés sans fers! Et qu'un cheval sauvage parcourant des kms n'en a pas besoin! Oui, la nature a tout prévu au départ mais l'homme se croyant toujours au dessus de tout aime bien y mettre son grain de sel et se croit capable de tout solutionner! Sauf que justement c'est un cercle vicieux qui se répète: le cheval est enfermé, piétine son purin, manque de mouvement et en conséquence a les pieds qui s'abîment. On croit arranger les choses en le ferrant mais c'est tout le contraire qui se produit en fait. La ferrure vient abîmer le pied bien plus qu'elle ne le soulage. Les choses s'agravent.

Le pied se trouve entravé, contracté, comme emprisonné. La corne ne peut plus s'user correctement comme elle l'aurait fait dans la nature. Elle pousse, pousse et le fer est toujours là... Les clous enfoncés viennent fragiliser la corne et celle-ci éclate. La circulation sanguine ne se fait quasiment plus. Le fer renvoit toutes les ondes de chocs dans les tendons et articulations car le pied ne peut plus remplir ses fonctions d'amortisseurs et encaisser les chocs dûs aux déplacements du cheval.

Et qui plus est, la manière classique de parer des maréchaux ferrants, qui n'arrange pas les choses!

Les talons sont trop hauts, la sole et la fourchette trop courtes et le pied perd ses fonctions. Pour vous donner une idée, c'est un peu comme une femme qui porte des hauts-talons, son pied se retrouve exagérément incliné. Normalement, la 3ème phalange doit être parallèle au sol. Normalement, au naturel...

Or, quand il est paré pour être ferré, un cheval a des talons trop hauts ce qui fait que cette 3ème phalange bascule vers l'avant et s'incline. Pauvres tendons et articulations! N'avez-vous jamais remarqué que certains chevaux fraichement ferrés semblent mal à l'aise le premier jour? Certains ruent, d'autres trébuchent...Ceci s'explique par le fait que le cheval a une sensation de fourmillements car la circulation sanguine est limitée.

Photobucket - Video and Image HostingThermogramme: en bleu, un membre ferré. Les autres sont sans fers. Le bleu témoigne d'un pied froid comparé aux autres car la circulation du sang est minimisée...

Imaginez vous quand vous portez des chaussures trop petites. Vous voudriez les enlever et vous le faites. Mais le cheval lui est contraint de les garder!

Ceci dit, la plupart ont pris l'habitude de cette entrave et oublient qu'ils la portent. Ceci n'est pas étonnant vu l'âge auquel on commence à les ferrer!

Et c'est encore un autre problème malheureusement. La première erreur commence dès la naissance du poulain.

Aujourd'hui et pour soit disant des questions de sécurité et de commodité, la plupart des poulains naissent sur un nid bien douillé plein  de bonne paille épaisse, dans des boxs capitonnés. Certes c'est plus agréable me direz-vous! Mais dans la nature, les poulains tout juste nés se mettent debout et se mettent en mouvement. N'oublions pas non plus la nature du cheval qui est un herbivore et donc une proie et qu'il doit prendre la fuite à la moindre alerte de danger. Les poulains aussi doivent suivre leur mère et courir le plus tôt possible.

Tout celà pour en venir au pied du cheval. Le pied du poulain doit rapidement se trouver sur du dur pour que tous les os prennent bien leur place dans ce que l'on appelle la boîte cornée. Sur sol mou, ceci ne se fait pas correctement. Le sol dur permet aux tendons de rester élastiques et de se renforcer. Si un poulain ne dispose que de sols mous, le sabot pousse anormalement et se transforme en sabot contracté ou "encastelé". Le problème est que la troisième phalange et ses processus palmaires (os dans le sabot) finissent leur croissance aux 6 ans du cheval. Ces sortes de renforts à l'arrière donnent au pied sa stabilité et pour se développer correctement, ils ont besoin de suffisament d'espace.

Or le pied devenant contracté depuis le plus jeune âge du cheval, on comprend bien que ceci est un grave problème qui finira par avoir de lourdes conséquences!

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A gauche et au milieu, des pieds contractés, à droite, un pied sain comme il doit l'être. Vous la voyez la différence?

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Deux autres pieds contractés...

Plus tard, le jeune cheval est ferré dès qu'il est en âge de travailler. Et pour certains, celà commence très tôt. Les chevaux de courses ne courent-ils pas dès l'âge de 2 ans? Que d'erreurs commises! On comprend bien pourquoi la durée de vie des chevaux sauvages est nettement supérieure à celle de nos chevaux domestiques! Elle serait jusqu'à 5 fois supérieure...

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A gauche, un pied nu: regardez comme le pied s'étire et s'aplatit, épouse le sol, pour amortir les chocs.

A droite, un pied ferré: inutile de vous expliquer je crois! Le dessous du pied n'est plus en contact avec le sol. Le fer renvoie les ondes de chocs directement dans les jambes du cheval, ce qui crée à plus ou moins long terme, problème articulaires et tendineux, naviculaires, fourbure...

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  Ci-dessus, explication de ce qui vient d'être dit.

Ci-dessous, quelques photos de notre stage: partie théorique:

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Ici, Patrice Martin nous parle des différents outils utilisés pour le parage.

Photobucket - Video and Image Hosting La leçon avec preuves à l'appui avec un pied mort!! De bons matin c'est pas très réjouissant!Mais il faut passer par là... Admirez le beau tableau!

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Ici, c'est une radiologie d'un pied ferré. L'image parle d'elle-même et donne à réfléchir. Les deux lignes rouges montrent bien que la 3ème phalange n'est pas parallèle au sol comme elle devrait l'être. Si on continue de tracer les lignes, elles se croisent......Talons trop hauts, etc, etc.....

   

Après avoir vu comment était fait un pied de cheval de l'intérieur et de l'extérieur et comment il fonctionnait puis pourquoi la ferrure était une entrave à son bon fonctionnement et causait de sérieux problèmes, nous allons voir maintenant qu'il ne suffit pas de déferrer. En effet, il est important de parer correctement le sabot de manière à lui redonner une forme naturelle et fonctionnelle.

   

II- La pratique sur des pieds morts ou l'apprentissage d'un parage adapté.

Allez je me remets au boulot!

Donc, la 2ème partie de notre stage c'est la pratique de cette méthode de parage que l'on a vu sur papier...

Et entre la théorie et la pratique il y a tout un monde!

Car une fois qu'on a les outils entre les mains, c'est plus pareil!

Première opération: il nous faut "préparer" les pieds morts...

Sympatique de bon matin mais bon, y'a pas le choix, faut y aller! Dans la joie et la bonne humeur, nous voilà partis en direction de notre "support" de travail, entreposé la veille dans un atelier, à l'abri des mouches et de la chaleur..

Déjà l'odeur est suspecte mais supportable. Eh oui, ça fait déjà deux jours que les chevaux ont étés abattus...

Alors, bien méticuleusement, on les emballe dans des sacs plastiques et on les scotche. Ensuite on rince le sabot plein de sang.

Désolée pour les détails mais c'est pour vous mettre dans l'ambiance!!!

Ensuite on prend chacun notre pied, (ah ça y est je vous vois sourire! Esprits tordus!), ou plutôt un pied mort.

On s'installe bien gentiment et c'est parti!

Les outils (reinettes) sont bien affutés, on peut commencer.

Avant tout, il faut retirer les fers. Eh oui, certains pieds portaient des fers. C'est effroyable, celà veut dire qu'il n'y a pas si longtemps ces braves chevaux servaient l'homme.... Bref....... Photobucket - Video and Image Hosting

A côté du prof, l'élève..... Photobucket - Video and Image Hosting

On ne rechigne pas et on prend les choses en main!

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La méthode du parage:

Ceci n'est que pour vous donner une idée du type de parage qui permet de rendre au pied un fonctionnement normal et l'aider à évoluer sans fers. Mais sachez que rien ne remplacera un stage avec un professionnel.

Le matériel nécessaire: rênettes gauche et droite ou double, râpe. Rogne pied et mailloche: peut être utile mais pas nécessaire. Et de bons gants pour ne pas risquer de se blesser! On peut utiliser en guise de trépied, un crik de voiture!! Ou un tabouret si le cheval reste en place!

Les différents étapes du parage:

- Examiner le sabot, ses angles, ses aplombs

- Parer la sole autour de la pointe de la fourchette sans aller au delà d'un cm de cette pointe (l'apex). Le croissant de la sole entre la pointe de la fourchette et la pince doit être au même niveau que la paroi car elle participe à l'appui.

- Parer la sole pour exposer la jonction entre la fourchette et la sole jusquà la moitié de la fourchette.

- Tracer la hauteur des talons, environ 3,5 cm à partir du haut du cartilage latéral ou environ 3 cm à partir de la limite des poils.

- Tracer un angle de 30° à partir de ce point, compris entre la couronne et la future surface plantaire.

- Parer la paroi selon le tracé en respectant les aplombs.

- Rendre la sole concave.

- Parer les barres: Elles doivent commencer à la moitié de la longueur de la fourchette et se terminer au talon. Elles doivent être rectilignes. Elles partent du niveau de la sole et se terminent en talon. A la moitié de la longueur des barres, la différence verticale entre le bord supérieur des barres et le bord de la muraille devrait être d'un cm afin que la sole puisse se dilater correctement. A la moitié de la longueur des barres, la différence verticale entre le bord supérieur des barres et le point le plus profond de la lacune latérale doit être aussi d'un cm. Dans le triangle des barres, la sole doit être relativement fine pour que le mécanisme du pied fonctionne correctement.

- Parer le dernier tiers de la fourchette de telle sorte qu'elle soit au même niveau avec la muraille.

- Faire la tournure du pied.

- Faire le scoop. (tailler de manière à rendre la muraille au niveau du quartier, un peu concave)

- Faire le mustang roll sur le bord de la muraille de la pince, surtout pour un cheval évoluant dans un terrain caillouteux.

Les parties du pied participant à l'appui, sont les talons et les glomes ainsi que le plateau en forme de demi lune à 1cm de la pointe de la fourchette.

Le but du parage est de faire de telle sorte qu'aucune pression ou tension ne viennent en opposition afin de toujours avoir un parfait fonctionnement du pied. La 3ème phalange doit être parallèle au sol.

On peut utiliser un outil de mesure qui pourra nous aider à mesurer et tracer les angles. Voir ici:

http://thehorseshoof.com/HoofAngle.pdf

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Voir ici pour l'explication en image mais en anglais!!!

http://www.thenakedhoof.com.au/html/mappingthefoot.htm

Comment parvenir à laisser un cheval sans fers?

AU delà du parage.......Celà suffit-il?

La réponse est non bien évidemment, car si c'était aussi simple.. Malheureusement non. Avoir la démarche de déferrer puis de parer comme il se doit ne suffit pas pour aller sur le chemin de la réussite. Il faut se donner les moyens d'y parvenir.

Dans un premier temps, il faut que le cheval vive dans des conditions de vie les plus naturelles possibles.

Il faut savoir aussi que le cheval avec un métabolisme sain ne posera aucun problème pendant la transition vers le pied nu. Une fois déferré et paré comme il se doit, le cheval va devoir évacuer des déchets métaboliques qui se sont accumulés pendant toutes ces années de ferrure. Ces déchets sont libérés dans le sang et doivent être éliminés par le foie et les reins. (La circulation sanguine augmente du fait du déferrage). Si ces organes ne fonctionnent pas normalement, le corps s'empoisonne. Le cheval peut mourir même si l'on peut noter une amélioration dans l'état de ses pieds. Ces faits sont fort heureusement très rares mais il faut savoir qu'ils peuvent exister.

La transition vers les "pieds nus" n'est possible que si on a la volonté et le possibilité de redonner au cheval un cadre de vie naturelle. Ou tout du moins le plus naturel possible, ce qui n'est pas toujours évident.

Le cadre de vie doit être adapté au cheval et non à son propriétaire. Cet aménagement représente au moins 50% de la réussite. Un cheval n'est pas fait pour vivre 24h/24 en box. Il doit avoir une liberté de mouvement sur tout type de terrain pour avoir une bonne circulation sanguine à l'intérieur du pied. Si le terrain est plutôt mou, il est très bien de pouvoir y ajouter des cailloux. En effet, le dur stimule la pousse du pied et renforce le pied. La corne s'adpate par rapport au terrain. Mais le dur est très bénéfique pour le pied nu. Et il faut aussi faire marcher le cheval le plus possible sur terrain dur et caillouteux ou bitume.

La compagnie d'autres chevaux stimulera ses déplacements et sera bonne pour son moral, étant un animal grégaire et social. Sachez aussi que la solitude est cause de déprime et qu'un cheval en groupe sera toujours plus équilibré et heureux...

Si possible, construire un pédiluve pour permettre au cheval de se mouiller les pieds. L'eau tient en effet une place importante pour obtenir un pied sain. Elle participe activement à la décontraction du pied et permet d'avoir une bonne élasticité. Une perte de cette élasticité entraîne un mauvais fonctionnement du pied, une mauvaise circulation sanguine et une mauvaise absorption des chocs. Sachez aussi que la rosée du matin est très utile, autant que les périodes boueuses de l'hiver. Alors si vous ne pouvez pas faire un pédiluve, contentez vous de faire tremper les pieds de temps en temps, par temps très sec. Une rivière à proximité est l'idéal.

En se donnant les moyens, on devrait pouvoir parvenir au pied nu. Après, laissons la nature faire le reste!

Et surtout..................soyons PATIENTS!

Sinon autant arrêter tout de suite....

III- La finalité du stage ou le parage de nos chevaux

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EN GUISE DE CONCLUSION:

Tous les chevaux peuvent vivre sans fers. La transition vers le pied nu peut etre plus ou moins longue selon les chevaux, ce qui peut parfois mener à se décourager. La durée de la transition peut aller jusqu'à plusieurs mois, voire un an, tout dépend de lasouffrance et de la détérioration de l'intérieur du pied.

A partir du moment où on va redonner un bon fonctionnement aus pied (parage, conditions de vie), on va pouvoir résoudre des prolbèmes tels que la fourbure, la seime, la fourmillière, la maladie naviculaire...

Il faut se donner le temps pour arriver à obtenir un cheval aux pieds sains même si parfois on aurait tendance à perdre patience.

On ne peut effacer en quelques jours des années de souffrance.

BON COURAGE!!!!

Photobucket - Video and Image HostingADMIREZ LE NATUREL.........

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Commentaires
N
cet article est génial, très complet et compréhensible...tous les articles sur ce sujet ne sont pas aussi clairs... je suis propriétaire depuis juillet 2012 et mon cheval est en pension chez " bibimérens ", moi qui est appris l'équitation classique, en centre équestre...forcément c'était tout le contraire!! je m'intéressais depuis un moment à l'éthologie, j'avais lu les livres d'E. de Corbiny et quand mon mari m'a offert cet amour de cheval pour mes 30 ans je n'ai eu qu'une envie c'est vivre cette nouvelle relation au naturel. C'est donc tout naturellement que lorsque les fers de Djumbé sont tombés, je ne l'ai pas reférré! et tout s'est super bien passé, il n'en a jamais vraiment souffert, n'a pas été spécialement plus sensible sur les cailloux ou autre. Les conditions sont idéales aussi : surface prairie importante, accès permanent à une rivière, vie en groupe... nous prévoyons donc de faire un stage sur le parage naturel pour être encore mieux informer et pouvoir agir sur les sabots sans pour autant remplacer un professionnel. D 'ailleurs connaissez vous un professionnel du parage naturel qui se déplace dans le 64? merci pour vos réponses
R
Bonjour,je trouve cet aticle bien fait!<br /> <br /> ça fait 30 ans que je vis en Afrique, en "brousse", loin de tout centre et de ses infrastructures...j'ai actuellement 4 chevaux, qui sont bien entendu ....pieds nus..je m'efforce de parer leurs pieds 2 fois par mois....un nettoyage et rectification des angles ....avant chaque sortie....application de "pomade" à l'huile de laurier....<br /> <br /> J'ai toujours eu des chevaux, je les utilise pour mon travail, je suis agronome sur une plantation d'hévéas....la santé des pieds est primordiale....c'est mon premier soucis...actuellemet j'ai un petit problème de boîterie avec une jument, qui a débuté une fourbure...heureusement nous l'avons vu à temps....elle a seuvré son poulain...et étant gourmande....elle a pris du poids durant mon congé de 1 mois!!! maintenant c'est régime et entretient journalier des pieds....j'espère qu'elle se rétablira rapidement...mais ce n'est pas facile de soigner les chevaux seul en brousse....je suis toujours à l'écoute de personnes pouvant me donner des conseils....je suis vraiment content d'avoir trouvé votre forum....<br /> <br /> Au plaisir .....<br /> <br /> Roland.....de Gwaka en RDC....
E
Récit très bien, mais je ne vois pas les photos.<br /> <br /> <br /> <br /> Dommage.
D
Bonjour,<br /> <br /> Actuellement je suis en formation de maréchalerie et je vient de lire votre article et je suis surprit de voir que des propriétères de chevaux arrive en 3 jour de stage à en savoir plus sur le parage et la ferrure, qu'un maréchal qui a entre 2 et 4 ans d'étude pour pouvoir parer corectement le pied. Mais pourquoi pas!!! Je suis d'accord que la ferrure n'est pas forcément bonne pour le pied du cheval mais il ne faut pas confondre cheval sauvage et cheval domestiqué. Un cheval sauvage ne fait pas de concours cso ou de course dans les hippodrome (ou autre) donc effectivement il peut vivre bien plus longtemps que les chevaux domestiqué car il se fatigue beaucoup moins et bien sur qu'ils n'ont pas bessoin de fers car leurs membres ne sont pas sujet à certaines tentions que des chevaux dometiqués subissent. Voici une petite histoire : j'ai acheté un cheval que je n'ai pas ferrer pendant plus de 1 an et parer plus ou moin toute les 6 semaine et ce cheval je n'ai fait que des randonner avec lui et deviner quoi un beaux jour je me suis rendu compte que quand je marcher sur un sol dur il avait mal au pied et pas sur sol mou alors je l'est ferrer et deviner quoi sa allez beaucoup mieux. Tout ca pour vous dire que un cheval peut rester pied nus mais il ne faudra pas espérer lui faire faire des exercises intense. Donc la ferrure n'ai pas a banir, elle est important selon l'utilisation du cheval. Cordialement
L
J'ai acheté une brave jument il y a deux mois, et je découvre petit à petit cet univers équestre si passionnant, moi qui n'y connais rien. Ses pieds étaient dans un triste état, avec une vilaine seime, quelques bleimes, une corne qui avait poussé n'importe comment pendant plus de 8 mois, fourchettes pourries, muraille effritée, cassée, etc .... <br /> J'ai donc tout à apprendre pour lui offrir une nouvelle vie, ... et je m'y atèle .<br /> Pas plus tard qu'aujourd'hui, j'ai fait mon premier jour de stage de parage naturel, et je retrouve dans cet article le parfait résumé de tout ce que j'ai appris aujourd'hui, j'en suis enchantée (grand merci, je ne devrai pas remettre au propre mes notes, hé hé !!). <br /> <br /> Il faut avant tout du temps et de la patience, mais les sabots de ma canaille se refont prodigieusement bien : des soins quotidiens, certes, (curage, antiseptique pour les pourritures, hydratation par un bon nettoyage à l'eau et la brosse, et maintien de cette hydratation par application d'huile), une alimentation équilibrée, un petit supplément de vitamines pour une meilleure repousse des phanères(biotine), une petite heure de promenade à la longe tous les jours ... et la nature se charge de réparer ce que l'homme avait détruit par son incommensurable vanité. En deux mois, déjà des miracles. Quand la seime sera réparée ("re-parée"), il n'y a aura plus qu'un petit entretien grâce à un parage léger, et tout sera impec. Est-ce exagéré de dire que ma jument revit ? Je ne crois pas !!! Sa nouvelle vie me la rend plus vive, curieuse, câline, confiante. Quoi de plus important que d'offrir une bonne santé à ceux qu'on aime?
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