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Azur Cheval Nature
6 mars 2007

Raid Sandra et Patrice Martin sans fers ni mors: résumé du périple

LE  DEFI  DU  NATUREL

LE  DEFI  AU  NATUREL : Le Récit

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Il y a quelques mois, Patrice et moi avons une drôle d’idée, rejoindre Equita’Lyon depuis les Cévennes avec nos trois chevaux sans mors et sans fer.

Cette aventure, nous allions l’appeler « le Défi au Naturel ».

Parti le 18 octobre 2006 de l’Espérou (Gard) sous un brouillard et un froid glacial, nous avons commencé notre périple.

La météo était loin d’être avec nous, puisque nous avons subit ce que dans les Cévennes on appel « les épisodes Cévennol », c'est-à-dire de la pluie battante pendant 3 jours 24h/24.

Mercredi 18, nous arrivons au Mont Aigoual, à 1570m d’altitude vers midi dans le vent, le brouillard et la pluie. Plusieurs de nos amis cavaliers nous attendent et nous prenons un café chaud tous ensemble avant de repartir. Nous recevons en guise de réconfort du saucisson des chocolats et des sablès pour occuper nos premières soirées pluvieuses !

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Après une petite heure, nous repartons ou plutôt nous partons pour l’Aventure…

Nos juments sont motivées, elles avancent d’un pas franc et décidé. Direction Air de côte, premier sentier caillouteux, ça ne sera pas le dernier !

Il pleut, le brouillard est épais, les pierres glissent sous nos pieds et le sentier se rétrécie mais Estrella avec ses grosses sacoches (45kg de poids mort) s’en sort plutôt bien entre les arbres.

Nous avions vu à l’entraînement que cela ne lui déplaisait pas d’être « jument de bât » malgré son inexpérience.

Puis dans un virage, une marche !le sentier est très étroit et fait en grosses plaques de schiste.

Je passe en premier, Napache suit, je la laisse sauter, elle glisse sur les pierres et part en arrière dans le ravin. Me sentant entraîner par la longe (longue heureusement) je tire de toutes mes forces, ce qui la remet dans le bon sens, elle pédale dans le vide et remonte sans égratignure, je ne sais pas comment. Première frayeur, premiers pleurs.

Puis Estrella saute seule,  puis Nouba, elle glisse mais que des postérieurs et arrive à se rattraper.

Il pleut toujours, j’avais commandé de bons pantalons huilés mais ils ne sont pas arrivés ! (Nous apprenons plus tard qu’ils étaient dans notre boîte aux lettres le jour même !)

Nous dépassons Air de Côte et arrivons sur un grand chemin cette fois. Il pleut toujours de plus en plus. Après plusieurs heures de marche, nous arrivons à St André de Valborgne vers 18h30. Bien sûr, pas au bon endroit car la pluie s’est à force infiltré dans le porte carte et notre carte s’est déchirée et est devenue illisible !

Nous étions donc dans la forêt dans le brouillard et sans carte, GENIAL !

Heureusement, nous avons trouvé de petits panneaux indiquant des maisons, nous les avons suivit. Quelle journée !!

Nous arrivons au gîte et parquons les juments dans un pré au bord de l’eau. Nous mangeons les bons champignons que nous avons ramassés et nous nous régalons.

Après une première nuit à l’abri (pour nous), les juments sont toujours trempées et il pleut toujours autant. Leur parc est inondé car l’eau a monté durant la nuit de 2 mètres et le courant est fort dans la rivière. Nous décidons de partir mais sur l’unique petite route, à 50 m les roches se sont éboulées et tout le monde doit attendre que la DDE la débouche. 11heure, ça y est, nous pouvons passer entre les engins oranges clignotants. Nous marchons car à cheval avec cette pluie battante, nous aurions trop froid. Nous traversons un village et trouvons le sentier initialement prévu. Ce n’est plus un sentier qui monte mais un petit torrent qui coule à flot : impossible de monter !

Nous retournons dans ce village et entamons un chemin, il monte, il monte sur une petite route, il pleut toujours, nous commençons à mouiller. Nous arrivons à un château après 2h00 de grimpette « gentille ». Nous trouvons 2 GR qui amènent au même endroit. Nous prenons le plus plat, il est étroit, plein de pierres glissantes. D’un côté la montagne, de l’autre le ravin. Nous entamons la corniche des Cévennes. Les juments sont très courageuses et marchent d’un bon pas sur ce sentier pas plus large qu’elles. Elles nous impressionnent ! Estrella marche seule, passe entre les branches sans s’accrocher alors que Napache reste encore coincer avec ses petites sacoches.

Nous devons les faire sauter un petit cours d’eau sur le sentier, mieux vaut ne pas se louper !

Elles sautent sans souci, nous font confiance. Puis encore plus loin, dans une 2eme virage, un autre cours d’eau à sauter avec plein de pierres encore plus grosses, encore une fois, elle n’hésitent pas. Napache glisse un peu à la réception, elle n’est plus rassurée sur les cailloux quand il faut sauter. Puis le sentier se rétrécie, de plus en plus, Nouba fait ébouler de la terre tellement elle marche au bord, puis son pied arrière glisse dans le vide, elle commence à être emportée, je crie derrière en voyant cela, Patrice a le réflexe de tirer la longe, ouf, on a encore échappé au pire, elle n’a qu’une égratignure au postérieur. Cela devient dangereux, et ne nous rassure pas. Puis dernier virage, le gouffre, un torrent, le vide et pour traverser, une toute petite passerelle en bois, pas assez large pour les juments et trop glissante !

Il faut faire demi tour, c’est l’angoisse. Nous sommes parti depuis 5h00 au moins et nous n’avons pas fait beaucoup de kilomètre.

Faire demi tour, oui mais comment, le sentier est trop étroit, il faut faire reculer les juments, là nous voyons que l’équitation éthologique sert, une simple pression sur la longe et même de loin pour la jument bâtée, et elles reculent, pas d’énervement, tout est fait dans le calme. Les juments n’ont jamais été stressées, elles attendent simplement les instructions et font ce qu’elles ont appris. Bien sûr, il est arrivé parfois qu’elles aient peur de quelque chose et sont parties très vite, mais elles se calment aussi vite et repartent comme s’il n’y avait rien eut. Chaque jour, elles nous ont épaté, pour des chevaux jamais partis en randonnée !

Ouf, elles ont tourné, nous repartons dans l’autre sens, encore une heure de perdue et refaire tous ces obstacles difficiles. Nous sommes à nouveau au château, il reste un sentier, notre dernière chance.

Il grimpe raide, il glisse, un saut à faire, nous marchons lentement, les chaussures remplies d’eau et je commence à fatiguer. Ca y est, on est au sommet de la corniche des Cévennes, à 954m d’altitude, on ne voit rien tellement il y a du brouillard. Le pire est qu’on a soif !! On boit de l’eau !

Sur l’autre versant, le sentier est meilleur et moins dangereux et on descend. Nous arrivons à la tombée de la nuit  à Soulatges, hameau perdu, où l’on nous indique une ancienne ferme.

Tant mieux, on va pouvoir tous se sécher.

Il commence à faire nuit et les propriétaires (âgés au moins de 80 ans) se méfient. La propriété est magnifique, des parcs verts et clos et une ferme immense avec au mois 12 chambres. Ils nous proposent de nous héberger…  sous un petit abri (2m x 4) où il y a 10cm d’eau sur la terre battue et un bordel monstre dont une veille charrette remplie de trucs en vrac (ça sera notre lit), pour les juments nous devons faire un parc de 10m sur3 et il pleut toujours à seau. Quelle déception ! En plus on dort prés de la chaufferie !

Quand même on aurait bien aimé une grange pour se mettre à l’abri. Surtout qu’il y a pleins de dépendances mais fermées à clé.

Quelle nuit agitée : après avoir mis nos derniers rechanges secs, avoir avalé notre soupe cuite sur notre réchaud et s’être mis dans nos sacs humides sur la charrette, nous sommes installés pour quelques heures de repos. Mais tout à coup, tout le monde galope, les chevaux se sont échappés dans les parcs, il pleut, il fait noir nuit, il doit y avoir des sangliers.

Nous sautons dans nos chaussures mouillées et courons après nos juments, ça y est, tout le monde est rattrapé, mais nous sommes trempés, en prime, l’orage !

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Nous décidons d’attacher les chevaux pour le reste de la nuit. Heureusement, le Maire du village et un citadin nous avait aidé pour fermer notre abri avec une grande bâche, ce qui limite les dégâts, ce dernier nous avait même invité à dormir chez lui mais nous ne voulions pas laissé les chevaux tout seul et nous avons bien fait. Tout de même, il a séché nos vestes et nos polaires et même remplacé nos mouchoirs !

Le lendemain matin, les propriétaire rassurés nous ont offert le café et les biscottes. On se régale.

Nous partons vers 10h30 après avoir tout remballé, il pleut moins mais toujours. Nous avons perdu beaucoup de temps et il faut avancé. Le brouillard se lève. Nous descendons à Ste Croix Vallée Française, nous ne sommes pas très loin. Le matin, nous marchons toujours, nous avons 2 cols de 800m à passer aujourd’hui. Les chemins sont encore difficiles et le mauvais temps n’arrange rien. Puis nous arrivons vers St Etienne Vallée Française où nous avons demandé à Christian de nous ramener des rechanges et de l’orge pour les juments. Tout est trempé : les duvets, les chaussures, tous les habits, la tente et toute la nourriture !

Le portable ne passe pas, on s’attend au bon croisement mais pas en même temps, on se loupe. Pas de chance. Nous continuons et trouvons un gîte équestre, tant mieux, nous sommes tellement trempé que nous prendrons n’importe quoi.

Le propriétaire nous dit que ses parcs sont partis avec la crue, qu’il reçoit déjà des gens, bref que l’on ferait mieux de camper à 1km. Ca serait mieux pour qui ? Pour nous ? Pour les chevaux ? Ou pour lui ?  Je demande pour téléphoner quand même à ami (Christian). Ok mais pas sur un portable et vite fait m’a-t-il fait comprendre.

Nous repartons donc camper sur un ancien terrain de foot (où il y a plein d’herbe) et essayons d’allumer notre 1er feu de camp… en vain, les allumettes ont aussi pris l’eau !

Je repars encore dans la nuit jusqu’au gîte où on a du mal à me trouver cela !

Au retour, Pat a installé le campement succinct…une bâche pour s’abriter toujours de la pluie.

Mais le pire est de ne pas pouvoir se changer. Enfin, le feu brûle et nous nous réchauffons…un peu.

A 8h00, bonne surprise, Christian arrive avec tout ce qu’il faut, et en plus, il fait beau.

Nous partons ce samedi vers 10h00, il va faire chaud, c’est super. Nous rencontrons des promeneurs, des chasseurs, pleins de gens sympa et cela nous change.

Tous les jours, nous recevons pleins de sms et de messages et cela nous fait du bien, on pense à eux aussi.

L’après-midi dans la forêt, je trouve des champignons, des châtaignes et fait les réserves pour tout le monde, une vrai Cévennole !

A la fin de la journée, nous arrivons dans un hameau où nous décidons de nous installer. Le parc est beau plein d’herbe et de poires ! Nous effrayons à nouveau la population et après de brèves explications au chef de la tribu, nous sommes acceptés. Nous sommes fatigués de ces journées et nous dormons toute la nuit pour la 1ere fois, au sec. Nous rencontrons le matin, la propriétaire qui a une fille qui étudie l’éthologie équine à Rennes (quelle coïncidence) et nous sympathisons. Nous démarrons vers 10h00, les juments sont un peu raides au départ et au bout de quelques Kms, elles se chauffent, nous aussi, et au niveau des pieds, pas de problème, ils s’usent normalement et elles ne sont pas sensibles.

Dés notre départ, il commence à nouveau à pleuvoir (des fois qu’on s’habituerait au beau temps !) Nous faisons pas mal de petites routes ce jour car les Gr sont impossible à passer. Nous sommes vers 14h30 à Chamborigaud que nous traversons…en silence. Nous devons traverser un pont en fer qui résonne (style Bez pour ce qui connaisse).Les juments ne bougent pas, là encore impressionnant. A la fin de la journée, nous passons le col de l’Ance et devons retrouver dans l’autre vallée nos amies de Lyon, venues nous retrouver. A la tombée de la nuit, le dernier morceau de chemin à faire (2kms maxi), le sentier ne passe pas. Les boules….

Il pleut toujours, nous sommes encore mouillés et nous devons faire un grand détour pour les rejoindre. Il fait nuit, nous sommes encore dans la forêt, heureusement, nous leur avons dit de dénicher un parc pour camper et nourrir nos juments. Nous nous installons dans la nuit et sous la pluie, une seule maison à côté, la dame sera très serviable et nous indiquera un box propre en bois au fond du pré où nous pourrons manger et dormir à l’abri et nous donnera de l’eau potable.

Nous n’avons pas froid, nous avalons un festin que Janie et Aurélie ont amené.

Le matin vers 6h00, nous rentrons les juments pour qu’elles sèchent car la nuit a été terrible. Serrés mais tous ensemble !

Vers 11h00, nous décidons de partir sous une pluie battante. A14h30, nous pique-niquons tous ensemble, c’est sympa et faisons le ravitaillement d’orge. Nous voulons trouver un gîte pour le soir car tout redevient trempé et il faut sécher !

Janie nous trouve un gîte simple mais très bien avec un bon parc pour les juments à Monlfoc, hameau tout en pierre, typique de l’Ardéche.

Nous partons le matin sec et reposé, les juments nous attendent à l’entrée du parc, elles sont en forme. Nous prenons un sentier qui démarre juste sous le hameau, en pierre comme pratiquement toute l’Ardéche. Il fait beau, le soleil brille, tout va bien. Nous allons passé plusieurs gués plus ou moins larges dans la journée, nouvelle épreuve que les juments passent sans difficulté. Après un pique-nique ensoleillé, nous montons une pente assez raide et caillouteuse, la digestion est rude. Enfin, nous sommes en haut, je filme le point de vue tellement le paysage est beau. Aujourd’hui, nous avançons pas mal mais avec les dénivelés, les intempéries et les mauvais chemins, nous avons perdu beaucoup de temps, qu’importe, ce n’est pas une course et les kms sont là.

Nous arrivons sur les hauteurs de Banne, il faut descendre au village et le traverser. C’est une jolie ville fortifiée accrochée à la colline. Nous faisons boire les chevaux à la fontaine et continuons. Nous traversons le village de La Lauze, puis Bernas. Le paysage change, nous sommes en plaine, il y a des champs partout.

Pour cette nuit, nous nous arrêtons devant un petit château car il y a un parc clos et le propriétaire n’y voit aucun inconvénient qu’on s’y installe. Les juments sont contentes car en plus de se rouler, elles galopent et sautent de partout sauf Estrella qui est plus fatiguée et courbaturée, il faut dire qu’elle porte le bât tout le temps et que c’est un poids mort : quand nous marchons, dans les dénivelés, elle, elle porte son bât où le poids varie entre 30 et 50 kg.

Mercredi 25 octobre : nous partons sous un ciel gris et quelques gouttes d’eau. Les chemins sont larges maintenant et de moins en moins pierreux. Nous entamons la montée vers Vallon Pont d’Arc, la piste est large mais là très caillouteuse. Ca grimpe. Nous parcourons environ 16kms de ce chemin. Nous observons que les juments regardent bien où elles posent les pieds et choisissent le meilleur terrain. Pour arriver à Vallon, le Gr4 ne passe pas bien sur, donc nous empruntons la petite route qui rallonge. Cette route nous amène par Samzon et avant d’arriver à Vallon, nous devons traverser l’Archéche. 2 solutions : soit le grand pont à l’autre bout qui est une grande route, soit un pont romain à 1/2h à peine. Nous nous renseignons, apparemment ça passe. Arrivée devant le pont, surprise ! L’eau passe au dessus et on aperçoit à peine les pierres du pont, il y a un gros bruit et le courant si fort fait des vagues quand l’eau tape dans le pont. Nous sommes coincé, nous n’avons plus le temps de faire demi tour, le pont est long mais en face, il y a de l’herbe et ça serait idéal pour camper.

Nous ne  sommes pas tranquille, comment vont réagir les juments ? Si elles paniquent ?

Patrice voit voir en éclaireur, il a de l’eau presque jusqu’aux genoux. Il revient.

On se lance, Estrella en tête, n’hésite pas une fois de plus, Nouba suit en regardant à droite à gauche, Napache bloque quelque seconde puis se lance. Au milieu du pont, une vague s’écrase sur le pont, Napache fait un écart, elle a un postérieur sur le bord du pont, je la tire et on repart. Ouf on est passé, ça va mieux, pour une fois qu’il n’avait pas plu, nous avons quand même les pieds et les pantalons mouillés. Nous installons notre campement ;

Jeudi 26 octobre : nous traversons Vallon Pont d’Arc au nord, c’est très joli et touristique vu le nombre de camping ! Nous évitons le centre car il y a le marché. Nous montons vers St Denéze, à 450m d’altitude, il fait chaud ce jour, nos amies de Lyon nous rejoignent au pique-nique. L’après midi nous prenons la route et quelques chemins à nouveau pierreux. Il nous reste une piste à faire de 15kms environ et nous serons au point de rendez vous pour le campement. Janie et Aurélie restent pour dormir une fois encore et là il ne pleut pas. Nous leur avons donné le portable pour le charger dans la voiture.

Nous arrivons au ¾ quand plus de chemin ??

Cul de sac, les parcs, les constructions….

Nous savons qu’avant d’atteindre la route, nous devons trouver une petite rivière. Nous décidons de faire du hors piste et de descendre tout droit, c’est très raide et Pat espère que les juments ne vont pas glisser sur leur arrière main, encore une fois elles nous épatent !

Une fois en bas, on devine un sentier que l’on suit, la nuit tombe. Stop, nous avons de l’eau, en fait nous sommes dans la rivière ! Et là il y a trop d’eau. Estrella a déchiré une sacoche et commence à semer les affaires. Il fait nuit, je sors les torches. J’essaie de garder les 3 juments immobiles en file indienne dans l’eau en attendant que Pat trouve une solution, pas facile…

Il revient, la route est juste au-dessus, mais là c’est de l’escalade ! de nuit !

Une après l’autre et en liberté nous faisons passer les juments qui donnent tous ce qu’elles peuvent pour grimper. Ca y est, nous sommes sur la route, nous entrons dans la forêt noire et grâce au klaxon, nous pouvons retrouver Janie et Aurélie. Sans portable, elles commençaient à s’inquiéter et nous croyait perdu.

Encore une fois les pieds mouillés ! Je m’aperçois que j’ai perdu une chaussure dans la rivière que j’avais attaché sur le bât afin qu’elles sèchent, nous brûlons l’autre dans notre feu de joie ! Ce soir là c’est la fête, on raconte, on rigole, on brûle les chaussettes car on les met trop prés du feu, on se régale car les copines ont acheté des grillades et tout ce qu’il faut !

Le matin, nous partons comme d’habitude vers 10h00, direction Viviers. Il fait 25degre au moins, le chemin est large et très caillouteux. L’après midi, nous longeons en partie le Rhône, le chemin est parfait. Nous sommes à l’entrée de Viviers(prés de Montélimar). Nous campons au bord du Rhône, sous des platanes, sur un parcours de santé, il y a plein d’herbe et les juments se régalent. Au revoir la montagne, bonjour, le bruit ! Toutes les 10 minutes, les trains passent l’autre côté de l’eau, les péniches, les voitures au loin….

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Ce samedi, nous décidons pour traverser les parties les plus dangereuses et inintéressantes en véhicule : traverser l’autoroute, le Rhône, la grande route….

Le soir, arrivée au gîte de Hauterives(Drome), l’accueil est formidable, le repas délicieux et les chambres confortables, pour les chevaux, les paddocks sont propres et il y a du foin à volonté.

En plus, Corinne et son ami nous ont rejoint, cela est une soirée très agréable.

Dimanche : après avoir goûté toutes les sortes de confiture faite maison, nous partons sur de beaux chemins en herbe. On nous conseille de partir le long d’une rivière puis rejoindre Hauterives, cela évite la route et cela est très plaisant. C’est très joli et il fait beau. La drome des Collines, est une région idéale pour les chevaux, les prés, les vallées et les petites forêts.

Nous ne verrons pas le palais idéal du facteur cheval mais nous verrons son tombeau !

Les chemins sont bons toute la journée, plus rien à voir avec nos premiers jours. Le bivouac se passe tranquillement, les juments se sont bien reposées la veille et elles sont en forme.

Les vaches, une découverte pour nos juments, les surprennent et les font avancer rapidement en soufflant de leurs naseaux (à se demander qui était le taureau ?!)

Lundi, il fait beau mais le temps se rafraîchit tout de même. Nous percevons les bruits des villes et sentons l’arrivée.

Le soir, nous campons à Charantonnay et nous avons des invités : Janie, Aurélie, Corinne et Michel. La soirée autour du feu est très conviviale. Après une nuit fraîche et humide, nous partons pour Diemoz(Isère) ; 3h00 pour y arriver. Nous mettons les juments au paddock pour le reste de la journée et allons repérer notre itinéraire pour le lendemain car il reste 30kms et nous ne voulons pas arriver trop tard sur le salon.

Mercredi 1er Novembre :

Pour arriver à Equita’Lyon, nous devons suivre la voix ferrée du TGV sur 15kms, traverser des villes, longer l’autoroute puis la traverser, la rocade, éviter la grande circulation, traverser la zone industrielle puis commerciale et penser aux avions qui nous frôlent pour atterrir à coté.

Tout cela sous un vent fort et glacial ! Heureusement que nous nous sommes levés à 5h00 pour défier tout cela !

Bref, nous arrivons pour 14H00 au contrôle vétérinaire du salon de Lyon.

L’arrivée : 14h30, après avoir dit brièvement bonjour à tous ceux qui sont venus de près et de loin pour notre arrivée, nous faisons un entrée triomphale sur la carrière d’animation Nikito, toujours filmé par l’œil attentif de Michel, notre  « metteur en boîte ».  Il y a beaucoup de monde, les juments encore une fois se comportent correctement et nous pouvons être fiers d’elles après avoir parcouru presque 380kms. Les gens applaudissent et nous sommes heureux.

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Le Salon : 5 jours où nous expliquons notre périple et surtout son but premier ; montrer que les chevaux peuvent marcher sans fer pendant longtemps et sur des terrains variés.

Nous passons sur la carrière chaque jour et parlons avec de nombreuses personnes, intriguées ou convaincues.

Nous n’oublieront jamais les personnes émues devant l’écran du visionnage de notre périple, ni la sympathie des gens que nous avons rencontrés sur notre route ou au salon, ou qui nous ont arrêtés pour nous dire qu’il nous avait vu la veille à la télé.

Nous avons apprécié l’ouverture d’esprit de certains maréchaux, et eut le plaisir de rencontrer d’autres praticiens du parage naturel, et de pouvoir échanger nos idées.

Et ne pas oublier nos trois juments qui n’avaient jamais randonnée, dont Napache, jamais sorti de son environnement (les 2 autres faisaient déjà des représentations d’équitation naturelle sur plusieurs salons :Equitopia à Equita’Lyon 2005, Avignon 2004). Elles ont avancé avec une rapidité et une agilité exemplaire. Quel plaisir de les avoir vu évolué sur les cailloux, le pied sûr. Elles récupéraient très rapidement après de gros efforts

Nous passerons sur M6, qui est venu nous filmer durant la randonnée et en direct sur France 3 Lyon au salon.

Une belle expérience, un bon salon et tout cela grâce à plusieurs personnes que nous voudrions remercier, en particulier :

Nos familles, Christian, Chantal et Bruno, Sophie, Chantal, Aurélie, Janie et Michel, Michèle, Jeanne, Lorette, aux organisateurs d’Equita’Lyon qui nous ont permis de faire découvrir une autre facette de l’équitation.

Et tous ceux qui nous ont soutenu durant ce défi. Encore merci.

FIN

Photos des pieds à l'arrivée:

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